» Pour Emma Haziza, experte en gestion du risque inondations, la France, et en particulier le bassin méditerranéen, pourrait être frappée par un épisode climatique dont les conséquences seraient comparables à ce qui s’est passé aux États-Unis. »

INTERVIEW

Les inondations qui ont frappé le Texas après le passage de Harvey ont laissé de très nombreux sinistrés. La France pourrait-elle faire face à un événement de ce type ? La question se pose d’autant plus à l’approche de ‘l’épisode Cévenol’, une saison d’orages qui frappent habituellement le sud de la France au début de l’automne. « Quand on voit Draguignan, Xynthia, on a toujours le sentiment que ça arrive aux autres, que ça n’arrivera pas chez nous. Mais tous les territoires peuvent être frappés par des inondations majeures et, malheureusement, des dégâts importants », relève au micro d’Europe 1 Emma Haziza, experte en gestion du risque inondations.

« Une période extrêmement sensible » dans le sud de la France.  »Le territoire méditerranéen va rentrer d’ici la semaine prochaine dans une période extrêmement sensible, très vulnérable, de par ses infrastructures. On sait que la mer est chaude, on a tous les éléments dans la recette pour qu’il puisse y avoir des épisodes majeurs. Le problème avec les épisodes méditerranéens, c’est qu’ils sont stationnaires. On va avoir des cumuls très importants et, effectivement, ça peut être dévastateur », avertit cette spécialiste. « On va avoir un maximum d’occurrence les deux prochains mois, mais on peut retrouver des crues éclairs de ce type toute l’année. Draguignan, c’était au mois de juin », rappelle encore Emma Haziza.

Encore un important travail à faire sur la gestion des risques. Pour cette experte, l’épisode cévenol de cette année pourrait potentiellement s’avérer dangereux après un été marqué par les feux de forêt et les séquences caniculaires. « Il y a plusieurs facteurs aggravants : les incendies, les canicules répétées et le fait que la mer est très chaude, ce qui pourrait étendre cette période à risque », détaille-t-elle. « Est que l’on est prêt ? Oui par endroits, à d’autres il y a encore un important travail à faire. En France, on est très en amont sur la politique gestion des risques […] mais ça prend du temps, des années, et ça dépend aussi de la politique locale », déplore Emma Haziza. »
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